De la Patagonie au nord de l Argentine + album photo
Apres 28h de bus, nous sommes arrives a San Pedro de Bariloche, Braziloche selon les locaux qui ne manquent pas de faire remarquer la forte affluence de Bresiliens. La ville est idealement situee au bord d un lac et a quelques kilometres de la montagne. Ca en fait alors une destination touristique de premier choix tant l ete que l hiver. Elle en est egalement un peu snob, a plair ou a deplaire selon vos affinites. Nous nous sommes essaye pour la premiere fois au ski dans les Andes. Premiere fois tout court pour moi. Je suis restee au bas des pistes le matin, puis en milieu de piste l apres midi, le tout accompagne d un moniteur. Gilles, lui, est plus habitue il m a alors abandonne toute la journee pour s adonner a sa passion. Heureusement il a pris quelques photos d en haut des pistes ou on peut observer les gens skier, le village et le lac plus bas.
Apres quelques jours et quelques heures de bus encore ( 21H), nous sommes arrives a Mendoza, ville ou nous avons decide de nous arreter uniquement deux nuits pour reprendre de l energie avant notre trajet suivant en bus vers San Salvador de Jujuy (20h). Pourtant il y aurait eu de quoi faire dans la region de Mendoza, visite des vignobles puisque c est la region viticole de l Argentine, activites de montagne, etc..
Arrive a Jujuy, on est a environ 300km de la frontiere Bolivienne, les gens et leurs habitudes changent, ils nous rappellent sur certains points les Peruviens, toute cette region geographique, Nord de l Argentine, Sud du Perou et Bolivie bien sur a quelque chose de commun, berceau de la civilisation Inca, ou certains partagent egalement le Quechua ( la langue de Decathlon). Comme partout en Argentine nous ne nous refusons pas les plaisirs culinaires, bonnes viandes rouges, he oui, une nouvelle passion pour moi.
A partir de Jujuy, en allant vers le nord, - en se rapprochant encore de la Bolivie -, la fameuse route 9 est entouree de montagnes, villages ou villes tres charmantes et touristiques. Nous nous sommes arretes et avons passe de 1 a 2 nuits dans les quatres principales d entre elles.
Purmamarca, petit village autour d une place centrale entouree d un marche de produits artisanaux. Le village lui meme est entoure de montagnes, celle de 7 couleurs qui impressionne par ses tons rouges, une autre qui permet d avancer sur le fil de son sommet avec une vue sur la vallee donnant le vertige, la force du vent n arrangeant rien. Gilles ne cessait de repeter qu il se prenait pour Tintin dans les Andes !
Le soir nous dormions chez " Mama Coca ", famille detenant un restaurant et quelques chambres a louer. C est tres rustique, tres authentique et surtout tres froid. A priori la vague de froid polaire n est pas habituelle du tout. Dans le lit on pouvait voir notre respiration, ce sera plus ou moins la meme histoire tout le long de cette route 9 peu habituee a de telles temperatures. Nous avons egalement adore la viande de Lama que nous avons essaye a plusieurs reprises, ca a plus ou moins le gout du boeuf. Brave bete, on les aime bien quand meme.
A 1h de route nous avons egalement visite un desert de sel, les ouvriers recouverts de la tete au pied pour eviter les coup de soleil s occupent a extraire le sel a la pelle, d autres sculptent des figurines pour les touristes, Lama et cactus entres autres. Decidemment tout le monde aime bien cette bete la.
Etape suivante Tilcara, un peu plus grand, plus de concurrence, meilleurs prix. A part les montagnes, la ville pavee est typique comme les autres, il y a les interressantes ruines d une civilisation Precolombienne qui s est sedentarisee ici apres avoir ete chasseurs. Ils ont domestique le lama pour sa fourrure et sa viande. Se sont construits des maisons de pierre avec charpantes de cactus avant de subir la domination des Incas puis des conquistadors.
Humahuaca est sur la meme lignee. Nous visitons cette petite ville des plus touristiques avec charmante place centrale, eglise. Nous nous baladons egalement dans la montagne nous rappelant etrangement les canyons americains, oui je sais, nous sommes en amerique, mais vous voyez ce que je veux dire. A certains endroits il y a tant de cactus que nous devons rebrousser chemin.Certains devaient bien mesurer 7 a 8 metres !
Iruya, prononcee Irusha ici. Alors la c est une aventure, 3 h de bus local de Humahuaca, dont 2h de route non goudronnee, montant jusqu a 4000m, dans la montagne, le bus qui lache et nous sommes arrete quelques temps jusqu a ce que le chauffeur bidouille quelque chose. Puis village glacial entoure de montagnes. Meme si c est un peu touristique le marche ici est plus original, de la nourriture, des lits, des outils de travail, de l equipement pour les chevaux. Certain villageois encore plus perdus dans la montagne viennent ici se ravitailler. Nous, nous nous balladons pour nous rechauffer, nous cherchons desesperement un restaurant avec chauffage pour quelques heures, quasi en vain, un micro radiateur electrique nous permet tout de meme de revivre un tout petit peu. Nous decidons sans trop de concertation de reprendre un bus vers la civilisation le lendemain des 6h du matin. Meme l eau des toilettes a gele la nuit !. On aura aussi entendu jusqu a 5h du matin les villageois chanter, feter, surement danser afin de se rechauffer.
De retour a Humahuaca nous prenons un bus direct pour Jujuy puis Salta. Sur le chemin les locaux decouvrent la neige pour la premiere fois en dix ans, ils prennent des photos de la fenetre du bus, appellent leur proches pour leur faire partager leur joie. Sur l autouroute les voitures s arretent, les enfants et leurs parents courent vers la neige, certains font des bonhommes de neige sur le capot de leur voiture pour les ramener vers la ville comme trophee.
Nous arrivons a Salta, decidons d y rester uniquement deux jours, notre auberge bien aimee de Buenos Aires, bien chaude nous manque, cela fait un mois que nous l avons quittee. Ce sera a nouveau 20h de bus. les dernieres pour Gilles qui rentre en France alors que je m apprette a faire ma derniere escale en Equateur. Je tiens egalement a preciser que malgre ma maladie naissante, une angine je suppose, Gilles n aura pas hesite a me faire grimper les 1100 marches de la colline donnant une vue imprennable sur Salta.Je disais etre fatiguee, normal j avais 38.9 de temperature ! au moins ca lui aura ouvert l appetit il aura savoure plus tard l un des meilleurs steak ( et plus gros peut etre) de sa vie selon ses dires, je me suis contentee d une assiette de pates, quel gachis !
Vous pourrez voir un echantillon de photos de ce recit dans l album " Argentine partie 3" sur la droite de cette page. Malheureusement j ai du me restreindre, l espace memoire du blog vient a manquer.